vendredi 26 juin 2009

Cicatrice

Ça y est, c’est à mon tour. Grâce à Caroline, j’ai maintenant l’occasion de vous dévoiler ma cicatrice. J’avoue que je l’attendais un peu. J’avais même déjà pris le temps d’y réfléchir.

Évidemment, j’aurais pu vous parler de ma grande cicatrice. Si grande qu’elle a pu laisser passer la vie. Si petite par rapport à toute l’émotion qui a suivi. La marque sur mon corps des 9 mois où j’ai cohabité avec mon petit garçon. Mais celle-là, je la garde pour moi.

Je vous montre plutôt celle-ci:

Quand j’avais trois ans, j’ai fait, semble-t-il, une varicelle monstre. Sous les pieds, entre les doigts, même dans les yeux. J’avais des boutons partout. On me revoit alors, petite, une boule de cheveux (presque un afro) et mon air malade. Je devais faire pitié, c’est fou.

Il ne me reste à peu près aucun souvenir de cette période. Sauf cette marque, un bouton trop longuement gratté (j’en ai une autre sur la bédaine) et une répulsion pour l’odeur de la calamine.

Julien parle depuis quelque temps d’avoir un blogue, lui aussi. Quelque chose de joli où il pourra montrer des illustrations et ses projets graphiques. Alors je lui envoie la tag. Pour lui donner envie de commencer. Et parce que ça sera sûrement très intéressant, une histoire de cicatrice dessinée.

mardi 23 juin 2009

De l'Internet


Avez-vous lu ça? Foglia en parlait dans son article d’aujourd’hui que j’ai – ironiquement – lu sur Cyberpresse.

Ça me rappelle un peu le cours de Jean-Claude Guédon que j’ai suivi à l’hiver 2008. La thèse principale qu’il défendait était que les technologies modifient inévitablement la diffusion de l’information et, par conséquent, notre façon d’y avoir accès, de voir le monde qui nous entoure et, par extension, notre façon de penser. Internet, disait-il, a un effet comparable à l’invention de la presse. Des outils technologiques forment des façons de communiquer, forgent le langage, forcent notre pensée.

L’analyse de Nicholas Carr va plus loin. Naviguer sur Internet, plaide-t-il, entraîne une nouvelle façon de lire. La vitesse est de mise, l’accessibilité à l’information doit être rapide. Peu de temps pour la réflexion. Trouver tout, tout de suite. Mettre la main sur des textes. Collectionner les hyperliens. Naviguer de pages en pages. S’arrêter peu, faire défiler rapidement l’information. Tel est le portrait du lecteur du 21e siècle.

A pathologist who has long been on the faculty of the University of Michigan Medical School, Friedman elaborated on his comment in a telephone conversation with me. His thinking, he said, has taken on a “staccato” quality, reflecting the way he quickly scans short passages of text from many sources online. “I can’t read War and Peace  anymore,” he admitted. “I’ve lost the ability to do that. Even a blog post of more than three or four paragraphs is too much to absorb. I skim it.”

Pessimiste? Peut-être. Réaliste? Un peu quand même. L’article est long. Je me suis forcée à le lire au complet. Pour ne pas lui donner raison. Reste que j’ai dû recommencer quelques fois parce que, tiens, il pointe vers un autre texte, je vais aller voir le site de l’illustrateur, je pense au commentaire que j’écrirai ici...

Quand j’étudiais en Littérature comparée, de grands professeurs m’ont fait réalisé que la pensée n’est pas immuable. Les gens d’aujourd’hui ne pensent plus comme ceux d’il y a 300 ans. Je vous laisse sur ce passage, un peu troublant, qui explique peut-être pourquoi :

When the mechanical clock arrived, people began thinking of their brains as operating “like clockwork.” Today, in the age of software, we have come to think of them as operating “like computers.” But the changes, neuroscience tells us, go much deeper than metaphor. Thanks to our brain’s plasticity, the adaptation occurs also at a biological level.

lundi 15 juin 2009

En ce moment

À l'angle de Bleecker Street et de Mercer, sur l'île de Manhattan, il y a une belle librairie usagée où le bordel est joyeux et les trouvailles nombreuses. En sortant, à gauche, il y a un café-resto-rapide où les sandwichs sont bons. Tout près, le Washington Square où les enfants du coin se retrouvent pour jouer à la cachette et les mamans pour discuter de tout, de rien, des couches de coton du petit dernier et des nouvelles bottines de la plus vieille. J'en sais rien, elles parlent peut-être aussi du film qu'elles ont vu la veille ou du réchauffement de la planète. Vous voyez où c'est?

Tout ça pour dire que j'y ai trouvé ceci:


Le ton anecdotique me plaît. Les histoires sont juste assez tordues pour surprendre et justes assez réalistes pour que j'en vienne à les confondre avec ma vie. Comme si je connaissais personnellement les gens dont on parle. Je le lis ces jours-ci et j'aime ça.

vendredi 12 juin 2009

Un début

J'ai des amis bien plus talentueux que moi qui écrivent, publient, commentent. Et au fil des jours de notre premier printemps en famille, je me mets à lire - compulsivement, peut-être, avec plaisir, surtout - ce qu'ils ajoutent sur leur page. 

Et ce matin, parce que mon oncle me montre le blogue qu'il utilisera dans son voyage autour du monde, j'ai envie, moi aussi, de m'y mettre. Parce qu'il faut bien un commencement à tout.

Je ne sais pas trop comment ça fonctionne. Je ne sais pas trop ce que je vais y mettre. À tout le moins, ce sera une bonne façon de diffuser les nouvelles créations de L'abricot. Le vrai, pas le petit.

Et quand je serai prête, j'aviserai les gens qu'ils peuvent venir faire un tour ici.